Une augmentation inquiétante des placements d’enfants. Une dérive du système socio-judiciaire ? 

Sylvain Moraillon, Président de la Ligue des droits de l’enfant, nous alerte : Les chiffres officiels sont là ! 150 000 enfants sont actuellement placés en famille d’accueil ou en foyers, retirés à leurs parents. Dans 78 % des cas, le placement est prolongé automatiquement jusqu’au 18 ans de l’enfant. Il n’y a pas eu forcément maltraitance avérée de l’enfant, mais de plus en plus constat d’un milieu familial en crise.  Non seulement les enfants  sont témoins de la violence qui travaille notre société au coeur des familles désunies, mais de surcroît ils en sont les premières victimes. Les couples qui se séparent de façon conflictuelle – dans tous les milieux sociaux –  les familles monoparentales sont particulièrement sujets à se voir séparés définitivement de leurs enfants par les tribunaux. Cette violence institutionnelle, qui rend les familles impuissantes, achève de détruire la construction psychologique et sociale de l’enfant. Devenu adolescent, puis adulte, il aura beaucoup de mal à trouver un équilibre. Sylvain Moraillon dénonce des dérives socio-judiciaires dont les conséquences sont dramatiques. Il publiera un livre, Halte aux placements d’enfants abusifs ! La dérive alarmante de notre système socio-judiciaire , en octobre prochain aux éditions l’Harmattan.

 

En attendant, nous vous invitons à consulter le site de la Ligue des droits de l’Enfant : https://www.ligue-francaise-droits-enfant.fr

 

Et nous vous renvoyons au magnifique livre de Boris Cyrulnik, La nuit j’ écrirai des soleils, édition Odile jacob, qui explique combien les enfants abandonnés ou placés, séparés de leurs parents, sont condamnés à souffrir. Un tel fracas dans leur vie est difficilement surmontable. seuls les mots posés sur leur histoire tragique leur permettent de reconstruire leur mémoire brisée et de s’en distancier. Raconter l’abandon, le placement devient un moyen de revenir à la vie.

 

L’IFRAV soutient les actions de la Ligue des droits de l’enfant, car tout ce qui dit, raconte, soulève le voile de l’omerta donne une chance de résilience aux enfants et aux familles en souffrance.