Longtemps considéré comme une maladie psychique, ou encore dénié, le burn out est pourtant une réalité du monde du travail qui s’inscrit dans le registre de la violence institutionnelle. Quand cette réalité se double de difficultés sociales, matérielles et/ou affectives dans sa vie privée, l’effondrement durable de la personne se profile à l’horizon.
Le burn out est un épuisement physique, émotionnel et psychique, dû à une exposition prolongée au stress. La personne ne se retrouve plus, s’épuise chaque jour un peu plus, ne parvient plus à donner du sens à son travail, à sa vie, et s’effondre.
Soyons vigilants à écouter l’autre, à repérer les facteurs de risque pour aider la personne sur la pente du burn out à réagir avant l’effondrement.
Quels sont les principaux facteurs de risque ?
- L’intensité et le temps de travail prolongé, l’absence de pause, le travail permanent dans l’urgence, la pression soutenue des objectifs, les exigences continuelles des clients.
- L’addiction aux technologies (smartphones, tablettes, écrans).
- Un déficit structurel du management : absence d’objectifs clairs, absence de reconnaissance.
- Des conflits de valeurs à partir de demandes qui s’opposent à votre conscience professionnelle.
- Une insécurité de la situation économique, personnelle ou liée au devenir de l’entreprise.
Lorsque plusieurs de ces facteurs se combinent le risque est probable. Mais tout le monde ne réagit pas de la même façon à l’exposition prolongée au stress. Il convient donc de ne pas faire de généralité. Beaucoup d’entreprises proposent des solutions aux risques psychosociaux, encore faut-il oser se déclarer en difficulté. Là est la question car les jugements de valeur négatifs sont à la source de la violence institutionnelle !
Soyons vigilants pour soi-même et pour les autres. L’été est là, les vacances approchent. Si vous revenez de trois semaines de vacances sans vous sentir reposé, si vous souffrez de troubles de sommeil récurrents, si vous vous réveillez fatigué comme après une journée de travail, réagissez. Parlez-en à vos proches, consultez votre médecin et/ou le médecin du travail, voyez ce que votre entreprise propose pour réaménager temporairement votre travail. Osez prévenir que vous n’y arrivez plus !