Au Mexique, le psychothérapeute Mauro Antonio Vargas Urías le démontre dans des ateliers de formation des hommes. Etudiant, il prend conscience de la problématique dans un cours de sociologie sur les femmes. Il réalise que beaucoup d’hommes sont machistes dans leur quotidien. C’est encore mieux quand c’est un homme qui le dit !
Il crée alors GENDES, un atelier de formation hebdomadaire qui lutte contre le machisme. Il s’agit pour lui de déconstruire entre hommes les codes de la masculinité traditionnelle, fortement corrélés au machisme. 700 hommes ont déjà été formés. Que ressort-il de ces formations ? “Ils associent la violence masculine à de la violence physique. Or, le poids d’un regard ou d’un silence peut être tout aussi violent ”, constate le psychothérapeute. 3 femmes sur 4 dont les compagnons ont participé aux formations de GENDES déclarent constater une réduction des violences conjugales. Au-delà du déclaratif, il serait intéressant de savoir combien de temps dure cette amélioration, si des « piqûres de rappel » sont prévues… La violence conjugale est une affaire à suivre !
La sensibilisation sans jugement de valeur, sans culpabilisation, sans grandes théories sur le genre, mais par le dialogue et le partage d’expériences est efficace sur une certaine durée. Cependant Mauro Antonio Vargas Urías ne nous dit pas comment ces hommes viennent à ses ateliers. S’inscrire volontairement c’est déjà avoir pris conscience du problème. La prise de conscience est la première étape (étape sine qua non) de la résolution de problème.
Sources : gendes.org